L’histoire du Yorkshire
Mais qui aime le Yorkshire Terrier ?
J’ai décidé de ne pas refaire l’histoire du Yorkshire Terrier avec Wikipédia, (encyclopédie faite par des amateurs , de recherches personnelles parfois non avérées qui n’est pas une encyclopédie certifiée), ou d’autres sources de Google mais plutôt en partageant avec vous un morceau d’histoire moderne du Yorkshire …
Que de clichés n’a-t-on pas entendu à propos des amateurs de Yorkshire et de leurs maîtres vite catalogués, à tort… Le Yorkshire, lui, se moque éperdument des railleurs. Ca passe au dessus de lui! Et mine de rien, il sait se faire adopter par un public bien plus large qu’on ne pourrait le croire.
Voilà bien des années que le Yorkshire trône parmi les premiers du hit parade des chiens de race. En France, il est la 5 ème race demandée, selon les statistiques de la Société Centrale Canine et ses naissances représentent quelque soit l’année 4% des chiots inscrits au LOF. Sans compter la pléthore de chiens non officiellement enregistrés et qui ressemblent plus ou moins loin à notre compagnon noir et feu.
Ce succès n’est pas une spécificité française : Le Yorkshire Terrier est apprécié partout dans le monde! Alors avec un tel palmarès, il est bien évident que son public soit plus large. Pourtant, on a tous entendu au moins une fois un commentaire moqueur d’un passant à l’occasion d’une promenade « Chien à mémère… » le mot est lâché! « Ridicule » s’insurger le célèbre Docteur Michel Klein qui connait parfaitement la race du Yorkshire Terrier. « C’est une déformation linguistique qui n’a en réalité pas lieu d’être » expliquait t-il.
Il faut se replacer dans le contexte de plus d’un demi-siècle en arrière, où le chien de « compagnie » est encore fort rare. On connaît bien le chien de chasse, le chien de troupeau, le chien de garde… Bref le chien d’utilité qui, de par ses fonctions, justifie la pitance qu’on lui accorde.
Le « petit chien », qui avait déjà fait son apparition à la cour des Rois en tant que « Chien de manchons », reste un luxe. Effectivement, il joue un rôle de choix en tenant compagnie aux femmes seules et âgées.
La petite taille du Yorkshire, lui confère un aspect « pratique » le rendant ainsi attrayant, quelle que soit la race. D’ailleurs, à cette époque, c’est surtout le Caniche qui se fait connaitre. Aujourd’hui, le contexte est différent, et le chien « compagnon » est largement intégré dans notre mode de vie …..
Le Yorkshire sous l’oeil des caméras
Dans les années cinquante, alors que la race du Yorkshire Terrier est assez peu connue en France, le Dr Klein est amené à en recevoir souvent en consultation, entre autre pour des problèmes de reproduction qui préoccupent les quelques éleveurs de l’époque. De fil en aiguille il va se prendre de passion pour la race du Yorkshire, au point de présider pendant quelques années l’association chargée de promouvoir le Yorkshire. « C’est le chien de tout le monde, de toutes les couches sociales de la population… de l’ouvrier au ministre! ».
Sans parler des vedettes… Le Dr Klein a sans doute contribué à populariser la race dans le milieu artistique. Pendant de longues années on a pu le voir co-animer le « Club Dorothée » à la télé. Sur les plateaux, il y avait très souvent des Yorkshire, se souvient le vétérinaire : « Dorothée était totalement folle de son chien Roxan, qui était toujours à ses côtés ». Même les producteurs d’émissions animalières, Marylise et François Delagrange ont craqué pour ce bout de chou, à force de le côtoyer!
Quant aux légendaires Yorkshire de Jean-Paul Belmondo, parfois tournés en dérision par les Guignols de l’info, ce n’est pas du cinéma! « Certes ce n’est peut être pas lui qui a fait le choix de la race au départ, mais il s’est laissé séduire par ces petits chiens très attachants et les aime réellement ». Il est vrai qu’avec Bébel et ses Yorkshire, on est bien loin des clichés habituels!
Tout le monde un Yorkshire
Liliane Richard, Présidente du Club Français du Yorkshire ( jusqu’en 2013), confirme qu’il est aujourd’hui bien difficile de mettre une étiquette sur les amateurs de Yorkshire. Pour elle, les choses ont bien évolué depuis une trentaine d’années et le Yorkshire a perdu son image de chien « jouet ». « Les gens ont fini par prendre conscience que malgré son aspect miniature, c’est un vrai chien, doué d’un extraordinaire caractère. Très attachant, très affectueux, il est toutefois doté d’un caractère bien affirmé ». Bien sûr son petit format donne envie de le prendre dans ses bras, de le protéger… ce qui n’est absolument pas nécessaire! dans la vie de tous les jours, le Yorkshire ne craint pas grand chose, pas grand monde. Le look du Yorkshire est aussi un élément d’explication.
Sa petite taille fait qu’il s’adapte parfaitement à la vie citadine et peut voyager facilement : deux facteurs importants dans notre civilisation moderne. Soyons honnêtes, c’est aussi ce qui peut faire fuir les acquéreurs potentiels qui cherchent au travers de leur chien une façon d’affirmer leur virilité! Le Yorkshire chez les durs de banlieue n’est pas encore né! Mais globalement, comme le confirme la Présidente, les demandes d’informations que reçoit aujourd’hui le club sont très diversifiées.
« On observe un public extrêmement varié qu’il est impossible de classer en catégories. Les gens qui achètent un Yorkshire Terrier aujourd’hui, sont citadins ou campagnards, de tous les âges et de toutes conditions sociales ». En fait, de l’étudiant au retraité en passant par la mère au foyer, il y en a pour tous les goûts.
D’ailleurs, le Yorkshire va s’adapter au foyer et s’épanouir de différente façon selon qu’il est dans un milieu actif ou sédentaire… De toute façon il se trouvera toujours bien! Une chose est sûre, c’est qu’il est bien rare que ceux qui ont été amenés à connaître de près un petit Yorkshire ne finissent pas par craquer pour lui!